Après nous être rendus à un festival, nous avons pris l’habitude de vous proposer un reportage de celui-ci, vous permettant de le vivre quelque peu à travers nos yeux de festivaliers. Une fois encore, nous vous proposons donc un reportage retraçant notre weekend dans l’un des plus grands festivals du monde : Tomorrowland.
Mérite-t-il réellement son statut de plus grand festival du monde ? Sa popularité mondiale ne nuit-elle pas à l’ambiance ? Plein de questions auxquelles nous allons répondre au fil de ce reportage.. Prêt ? C’est parti !
Reportage Tomorrowland 2016 – The Gathering
Tout d’abord il faut savoir que nous avons choisi la formule « Global Journey » incluant le trajet en bus depuis notre ville. Bien plus cher qu’une place normale (comptez au moins 800 €…), cette formule permet en revanche d’être quasi certain d’avoir une place même s’il faut se préparer pour le jour de la mise en vente. Nous sommes donc accueillis par 2 hôtes vêtus de tenues aux couleurs de Tomorrowland. À peine montés dans le bus, on nous offre de nombreux cadeaux : un sac, un jeu de cartes, crayon et autre billet de bus, ainsi qu’un magnifique journal intime de très haute qualité ! Directement dans l’ambiance, nous sommes réellement partis pour un weekend d’exception.
L’arrivée au camping et son fameux arc en ciel se font sans encombre. La machine est très bien huilée et tout fonctionne à merveille, nous voilà arrivés dans Dreamville, une réelle ville créée uniquement pour l’événement. Aussi incroyable que cela puisse paraître : rien ne manque. Du boulanger au barbier en passant par un magasin Lidl ou un artisan boucher, c’est un véritable écosystème qui est créé, laissant une ambiance magnifique. Nous cherchons une petite demi-heure où poser notre tente et une fois terminé, nous retournons vers Dreamville pour profiter de ce lieu magique.
Il y a déjà la queue pour aller chez le coiffeur, car oui il y a même un coiffeur, et nous en profitons pour aller au merchandising pour acheter un drapeau ainsi qu’une casquette. De ce côté c’est plutôt très cher.. 35€ le drapeau, autant pour une casquette, 40€ le T-Shirt, ce n’est vraiment pas donné par rapport aux autres festivals, mais peu importe puisque la boutique est pleine de monde. On verra d’ailleurs des milliers de drapeaux Tomorrowland au fil des jours !
La soirée a déjà commencé avec The Gathering, le before de Tomorrowland réservé aux festivaliers ayant pris la formule camping. Au programme 2 « surprise act » où 95% des festivaliers s’accordent à dire qu’arriveront Dimitri Vegas & Like Mike. Le premier arrivé fut Afrojack, comme l’an passé, et celui-ci nous a livré un très bon set. Le second fut Tiësto à la surprise générale, un set plus commercial avec des titres comme « Five Hours » ou « Hymn of the weekend ». Avec quelques ratés dans les transitions, on est toujours loin du Tiësto de l’ancienne décennie…
De notre côté cela nous arrange carrément, et nous permet d’aller voir d’autres artistes durant leurs prestations de Tomorrowland. L’ambiance redescend assez vite ensuite, la majorité de la foule part se coucher pour être fin prête pour l’ouverture du festival le lendemain midi.
Reportage Tomorrowland 2016 – Jour 1
Au réveil l’excitation est là, nous allons enfin découvrir ce qu’ID&T nous a préparé. Côté camping tout est bien organisé, nous avons un nombre incroyable de stands de nourriture , des douches gratuites en extérieur ou privées pour 2,5 pearls (3€), car comme dans beaucoup de festival , Tomorrowland a sa propre monnaie , le pearl (1 pearl = 1,58€ environ). Pas de jetons ou de carte, tout se paye avec le bracelet et cela fonctionne magnifiquement bien ! Comptez donc en moyenne 5 à 6 pearls pour le petit déjeuner, de 2 à 7 pearls le verre selon si l’on veut un soft ou une vodka redbull.
Revenons au camping il est 11 h 30 et nous prenons la route pour nous rendre au festival, la sécurité est de mise et un contrôle sous portique détecteurs de métaux est mis en place. C’est nécessaire étant donné le contexte actuel et plutôt bien géré, tant mieux !
Nous voilà enfin dans Tomorrowland, une sensation de féerie nous envahit directement , on nous donne une carte avec la timetable et c’est parti. Nous nous baladons quelque peu avant de directement tomber sur la MainStage. Un arbre gigantesque et majestueux se dresse devant nous, on se croirait à Disneyland (sauf que tout est créé pour un weekend). Nous découvrons donc les stages une par une en suivant la foule et l’euphorie ambiante. Le début de journée est toujours assez pauvre en headliners si ce n’est l’ouverture de la main stage par Fedde le Grand durant un set de 3h. Un peu moins intense qu’à son habitude, ce fut néanmoins un bon set.
On arrive donc dans la scène d’Yves V, un immense hangar à l’infrastructure son et lumière impressionnante, on y retrouvera la scène de Martin Solveig le dimanche. Nous continuons de nous balader entre les scènes avant de retourner sur la principale pour voir le suédois Otto Knows. On a ainsi pu découvrir sa version live de « Dying for you » que l’on vous avait présentée sur MADM.
R3hab arrive ensuite, mais rate complètement son entrée. En effet un opening se déroule sur la stage alors qu’il entend son propre retour. Du coup son intro est coupée direct et reprendra donc une fois l’opening terminé. Mis à part ce moment anecdotique, son set et son énergie ont été très appréciés de l’ensemble des festivaliers.
Nous partons ensuite de l’autre côté du festival pour voir Alisson Wonderland ainsi que Marshmello sur la scène HUSH surplombée par un énorme dragon. Malheureusement la puissance sonore n’est pas de la partie, il faut se mettre réellement près de la scène pour sentir les quelques vibrations. Il nous a joué un set assez commercial et c’est un vrai plaisir de voir cette star montante sur le sol européen.
Retournons ensuite en main où le volume sonore a encore une fois grimpé pour le set d’Armin Van Buuren. On a ainsi pu découvrir pour la première fois sur la mainstage de Tomorrowland le fameux titre de DV&LM : « Arcade ». On notera aussi une version trance de « No Money » de Galantis magnifique ! Tiësto arrive ensuite, comme nous l’avons vu la veille nous partons vers la scène de l’Opéra sans regret. On apprendra par la suite qu’il joua le même set que lors de The Gathering…
Côté Opéra, une prestation historique se prépare : un B2B entre les légendes DeadMau5 et Eric Prydz. Pour ceux qui ne la connaissent pas, l’Opéra est l’une des scènes mythiques de Tomorrowland, avec une enceinte fermée et une grande roue surplombant cette stage. Très (trop?) orientée techno, leur performance live se devait d’être vécue. Agrémentée par un show lumière impressionnant, les deux artistes sont, musicalement, très impressionnants. Jouant principalement leurs tubes, le set s’est terminé sur la bombe de Pryzq : « Opus ».
C’est terminé pour aujourd’hui ! Vu le monde, il faut compter 20 grosses minutes pour se rendre de l’autre côté de Tomorrowland, puis une bonne heure pour regagner la tente. On ne s’en rend pas trop compte la première fois, mais Dreamville est bien loin du festival! Tout le long du chemin, se trouvent des lances flammes qui rythment ainsi notre avancée. C’est réellement incroyable l’investissement qui est mis, jusqu’au bout, par les équipes d’ID&T pour émerveiller les festivaliers. Certains sur-motivés restent éveillés toute la nuit à danser et chanter, de notre côté nous préférons nous reposer, il faut garder de l’énergie pour les 2 prochains jours
Reportage Tomorrowland 2016 – Jour 2
Il a plu toute la nuit et par chance les nuages partent au fur et à mesure, une belle journée s’annonce ! On se prépare, déjeune, se lave, un petit apéro et il est déjà l’heure de partir pour le festival. Comme la veille c’est un set de 3 h qui ouvre la main stage avec le maestro Laidback Luke. Même constat, ce set de 3 h est en quelque sorte une fausse bonne idée. Trop long certainement, le tempo ne monte pas crescendo malgré la qualité technique éblouissante du néerlandais. Il nous a cependant joué le générique de Pokémon qui a bien amusé les festivaliers !
Petit point à noter sur cette mainstage : 2 enormes canons de chaque côtés qui envoient une sorte de brume continue. En effet lorsqu’il fait bien chaud, le soleil tape énormément et ces canons rafraichissent énormément la foule. Du vrai bonheur et une réelle nécessité une fois qu’on y a gouté!
Dès lors nous entamons un petit tour des scènes et nous nous étonnons de voir que certaines ont été modifiées au cours de la nuit. C’est le cas de la Q-Dance dont un serpent gigantesque fût ajouté. Alors que nos yeux se délectent de cet élément de taille, nos oreilles découvrent le jeune Dj Cyber, petit protégé du label belge Dirty Workz. Ce dernier nous livre une performance puissante et mélodique. C’est certain, le jeune talent ne démérite pas toute la promotion faite autour de lui.
Une heure de puissantes basses plus tard, nous quittons la Q-Dance pour découvrir l’Opéra où Lost Frequencies a choisi d’y installer ses quartiers pour la journée. Pour cette édition 2016 de Tomorrowland, le jeune dj belge a eu la possibilité d’avoir sa propre scène et de promouvoir ses artistes favoris. Une aubaine pour nous puisque Lucas & Steve, le duo Deep/House le plus en vogue du moment, se livrait à une performance d’une heure et demie. Le groupe a littéralement enflammé la foule venue les admirer et cette dernière a répondu positivement. Seul bémol, les artistes se sont un peu trop reposés sur le répertoire de Don Diablo pour dynamiser le public.
Après un live plutôt satisfaisant, nous poursuivons notre balade quelque peu à droite et à gauche, découvrant même une stage non annoncé sur le plan : la scène de Jupiler. On découvre ainsi que Sunnery James et Ryan Marciano y joueront en fin d’après midi et on ira donc les voir sur cette stage très intimiste : tant mieux !
Arrivent ensuite The Chainsmokers sur la mainstage, attendus par la majorité du festival, si bien que la main devient intenable, trop de monde malheureusement, nous n’avons pas réellement pu profiter correctement de leur set. Malgré ce problème, leur set fut très bon, jouant sur des mashups comme « Me Myself And I » avec « Propaganda » de DJ Snake.
Côté public justement mise à part ce tracas, on se retrouve avec un ensemble assez connaisseur, chantant dès que possible l’ensemble des titres joués par les artistes c’est une agréable surprise. En effet vu la popularité du festival on aurait pu croire à une flopée de festivaliers désirant réaliser une sorte de Spring Break mais au final non et c’est tant mieux ! Cependant on retrouve parfois une certaine disparité dans les publics. En effet de nombreux festivaliers ont largement la cinquantaine et viennent plus découvrir ce phénomène qu’est Tomorrowland, que de venir danser et profiter des sets des différents artistes. Après cela fait partie de la popularité de l’événement et c’est plutôt normal !
Une fois le set terminé nous partons donc voir Sunnery James et Ryan Marciano qui font eux aussi un très bon set. C’est vraiment agréable de pouvoir les approcher de si près (il y avait moins d’un mètre entre eux et leur public).
La team se sépare pour vous proposer plus de sets encore. Un premier groupe part en mainstage découvrir Dimitri Vegas et Like Mike pour leur set aux millions de vues sur YouTube tandis que le second se dirige vers l’Opéra où Lost Frequencies était attendu. Il n’a fallu que quelques minutes au dj belge pour conquérir le public de Tomorrowland. Comme à son habitude, l’artiste n’a pas hésité à jouer de nombreux mashup, plus étonnants les uns que les autres. Bien entendu, ses plus grands hits furent joués mais chacun s’est vu revisité afin de correspondre au live et au public.
Une nouvelle fois Felix est venu, a joué, nous a conquis et n’est pas resté assez longtemps selon nous. Avec un album en préparation, une scène à Tomorrowland, un premier show dans l’une des plus prestigieuses salles belges de concert et une série de hits, son année 2016 est donc clairement une réussite pour le dj belge !
D’autres artistes belges étaient également prévus sur la mainstage du festival. Dimitri Vegas & Like Mke ont livré un set plutôt classique, pas réellement surprenant, mais la surprise viendra le lendemain et c’est tant mieux ! En closing nous avons le droit à Axwell Λ Ingrosso qui nous retracent tous leurs tubes, des premiers avec la Swedish House Mafia aux derniers avec « Sun Is Shining » ou « Dream Bigger ». Mention spéciale pour leur technicité et leur faculté à créer des mashups continus, c’est réellement impressionnant !
Nous en avons eu beaucoup durant ce set, un nous a marqués plus que les autres, car il y eut un temps d’arrêt juste avant. En effet, celui-ci étant réellement inattendu, les artistes nous ont demandé de leur faire confiance et de les suivre dans ce mashup d’anthologie entre « Ping Pong », « I’m So Exited » et « Lean On ». Quel mélange des genres !! Et cela fonctionne le public est ultra réceptif. Quel talent, bravo, messieurs.
C’était le dernier set de la journée, nous rentrons des images plein la tête, le dernier jour arrive si vite .. On remarque d’ailleurs que les sur-motivés des premiers jours se font de plus en plus rare, la fatigue se faisant ressentir.
Reportage Tomorrowland 2016 – Jour 3
Malheureusement le dernier jour arrive déjà, heureusement le programme est une fois encore énorme et nous avons nos petites habitudes qui nous permettent de gagner du temps et d’arriver à midi pile à l’entrée de Tomorrowland. Ferry Corsten chauffe une mainstage plutôt vide malheureusement. Le temps de profiter quelque peu de cette trance, nous partons ensuite en direction du meilleur restaurant de Tomorrowland : Entrée + Plat avec eau et vin réalisés par un chef étoilé, le tout pour 31€. Cela fait du bien de se poser et de ne pas manger à la va-vite comme sur l’ensemble du festival. De plus, nous avons une vue imparable sur la mainstage, le restaurant étant situé juste en face.
Une fois le repas terminé, nous allons voir Watermat sur la scène de Martin Solveig. Étant fermée, cette stage est une réelle cage de résonance et l’ambiance se fait tout de suite ressentir, un pur bonheur. Nous avons ainsi pu apprécier une fois encore son fameux titre « Bullit ». Retour en Mainstage pour voir l’un de nos chouchous : Oliver Heldens. Son set inédit est renversant, mêlant les titres ancienne génération (comme « Hit The Road Jack », ou « Voulez-vous » d’ABBA) aux tubes des dernières années comme « Lean On ». On nous distribue en plein milieu de la mainstage des bouchons d’oreille, c’est gentil mais après déjà 3 jours de festival c’est un peu inutile, ou trop tard ^^.
Contrairement à de nombreux plus petits festivals, il n’y a pas, ou très peu, de stands promotionnels dans ce festival. Alors bien entendu c’est plus qualitatif que de voir un stand blablacar comme à Electric Love, cependant ce petit côté goodies reste réellement sympa et nous coupe complétement de l’enchainement de sets auxquels on peut parfois faire face à Tomorrowland. Mise à part la stage Jupiler il n’y a quasiment rien, c’est peut être un peu dommage, tout dépend des goûts. Le festival étant plutôt orienté grands publics on aurait réellement pu croire l’inverse justement.
Retour en stage My House pour découvrir les 2 h de set de Martin Solveig (décidément que d’allez-retour, mais bon). Quelle communion avec son public! Le français est ultra apprécié et ça se ressent direct. Bien entendu ses titres sont de la partie, comme « Intoxicated », mais aussi d’autres titres commerciaux comme « Latch » de Disclosure. Nous filons ensuite vers l’Opéra où jouent les jumelles australiennes NERVO. Malgré les critiques qu’elles avaient reçues l’an passé, les DJettes ont réalisé un très bon set avec de très bons remix et sont réellement revenues sur la pente ascendante : tant mieux ! À la fin de leur set toutes les stars de Smash The House sont arrivées sur scène avec leurs leadeurs Dimitri Vegas et Like Mike.
En fin de set nous partons pour découvrir le live de JAUZ qui mixe sous le chapiteau de Trance Addict du vendredi. Autant nous avions eu un bon son le vendredi (la trance étant au maximum portée vers les aigus) autant les enceintes étaient à la limite de la saturation sur le set de JAUZ. On est réellement déçu tant cela manque de puissance et n’est pas agréable à écouter. De ce fait on ne termine même pas le set et on part se placer en MainStage pour la fin du festival avec le prodige Martin Garrix. Quel set ! Le néerlandais a directement annoncé la couleur : son premier titre fut « Tremor ». Un « Gold Sky » magique et ce set se termine sous un beau feu d’artifice.
Arrivent pour conclure Dimitri Vegas et Like Mike pour un closing de 20 minutes et un Vynil Set. Certains médisants trouveront toujours à redire, finir sur un set de 20 minutes est un peu étrange en effet (surtout qu’avec l’intro et le closing de la stage, c’était plutôt un set de 10-15 minutes). Néanmoins les N°1 mondiaux ont lancé un set 100% techno impressionnant, c’est tellement agréable de les voir essayer de nouvelles choses. Bien sûr tout n’est pas parfait, l’habitude n’est pas encore présente, mais honnêtement si les 2 poursuivent dans cette voie nous pouvons nous attendre à des sets d’anthologie !
Une fois le set terminé, tout le monde s’attendait à un feu d’artifice final qui n’est malheureusement jamais venu… Étrange et dommage, car vu le nombre de fusées lancées le long du festival, ils auraient clairement pu en garder quelques-unes pour la fin.
Quoi qu’il en soit ce festival mérite réellement sa réputation. Malgré un public global un peu moins connaisseur et plus fêtard, on retrouve une ambiance réellement géniale et agréable. Pas de bagarres ou de gens bourrés, l’humeur est à la fête, à l’unité et à la paix entre les peuples à travers la musique et c’est tant mieux. Clairement, on vous conseille d’y aller au moins une fois, peut être pas comme premier festival (vous seriez déçus des autres), mais le rendu général est réellement extraordinaire. Côté musical, la mainstage est tellement pleine qu’il devient parfois difficile de profiter de la musique, mais c’est aussi ça Tomorrowland : 180 000 personnes réunies pour un Week-end d’exception.
Team 1 : nos 5 sets préférés : Axwell Λ Ingrosso – DVBBS – Martin Solveig – Oliver Heldens – Dimitri Vegas & Like Mike
Team 2 : nos 5 sets préférés : Lost Frequencies – Lucas & Steve – The Chainsmokers – Axwell Λ Ingrosso – Sunnery James & Marciano (sur la scène plus intimiste).
Retrouvez des photos supplémentaires sur notre page Facebook