Reportage EMF 2016 (France)


Rate this post

reportage emf 2016 mainstage

Crédit Photos : Lade Auga

Depuis maintenant plus de 7 ans et la première édition de l’Electrobeach Music Festival en 2009, la ville du Barcarès vibre au son de la musique electro au mois de juillet. Pour cette année 2016, la ville et l’organisation du plus grand festival electro de France n’ont pas fait les choses à moitié : 3 jours de fête regroupant plus de 175 000 festivals et une quarantaine de DJs nationaux et internationaux. L’année de tous les records donc pour cet événement français devenu incontournable ! Nous y étions une nouvelle fois et voici donc notre compte rendu.

Reportage EMF 2016 – JOUR 1

Comme l’année dernière, l’organisation du festival et DJ Mag France avaient mis en place un before le mercredi 13. Cette année la pool party DJ mag regroupait donc Uppermost, Florian Picasso, Dannic, Julian Jordan ou encore Tujamo, au sein de la discothèque Le marina (située juste en face de l’enceinte du festival). Nous n’avons cependant pas pu nous rendre à cette pool party, malheureusement pour nous, car l’ambiance a été vraisemblablement exceptionnelle et le line up juste énorme pour un before!

Pour notre part, notre séjour pour l’EMF 2016 commença donc dès le jeudi 14, jour de fête nationale. Un programme plutôt intéressant nous attend avec nos frenchies Arno Cost, Michael Canitrot, Michael Calfan et Martin Solveig sur la main, et un closing très sympa avec Tiësto suivi de son poulain et jeune prodige Martin Garrix ! Bonne journée en perspective !

Nous nous rendons donc au festival pour aux alentours de 17 h 30 afin de profiter pleinement de cette première journée. Le soleil est lui au rendez-vous, mais le vent aussi, beaucoup de vent (bord de mer oblige)… Arrivant donc près du lieu de l’événement nous décidons donc de nous garer comme chaque année le plus proche possible de l’entrée. Et comme les années précédentes les places ne sont vraiment pas un problème. En tournant un peu vous pouvez facilement trouver un endroit où vous garer à même pas 10 minutes à pieds du festival (pour nous, après la station essence proche de La Marina).

Direction maintenant l’entrée du festival ! Et comme il fallait s’y attendre il faut faire la queue afin de passer le contrôle de sécurité renforcé avec le contexte actuel… Tout le monde est venu pour le même horaire, et c’est donc après 1 heure et demie que nous arrivons dans l’enceinte de l’événement, enfin… Nous passons donc devant les « shops », montés pour l’occasion par les partenaires, avant de (re)découvrir ce lieu maintenant presque familier. Le bateau du Lydia sur la gauche, la mer méditerranée en face et la main stage sur la droite !

Nous parcourons donc les alentours pendant que Kikkr chauffe la scène centrale. Nous remarquons notamment les fontaines d’eau potable (très appréciable), des attractions de foire comme une grande roue, les différents stands… La scène est-elle une nouvelle fois imposante avec notamment un gros EMF illuminé sur le dessus , deux écrans géants sur les côtés, des murs d’enceintes énormes… Mais toujours pas d’identité visuelle ou de décoration sur un thème particulier ; la scène reste sobre et unie.

C’est maintenant l’heure de notre frenchy Michael Calfan sur la mainstage. Il nous livre un set house énergique sur lequel il ne manque pas de jouer ses fameux titres et ses nouveaux projets comme son remix du titre « La Groupie Du Pianiste » ! Un gros kiffe donc pour lancer la soirée ! Il est suivi de prêt par le pionnier Eric Prydz qui délivre un set tout en émotion comme il en a l’habitude. En jouant bien sûr son titre « Opus » (quasiment en entier) pour la fin de sa prestation !

reportage emf 2016 patrouille de france

Pendant ce temps nous avons même eu droit à un passage de la patrouille de France juste au dessus du festival. Un spectacle magique et une très bonne idée de la part des organisateurs de nous avoir fait profiter de ce moment !

Vient ensuite le deuxième français de la soirée à savoir Martin Solveig. Pour l’occasion, il nous propose un set bien différent. Martin a voulu retracer l’histoire de l’electro française en jouant seulement des titres produits ou coproduits par des français. En passant donc de Justice à Daft Punk ou encore DJ Snake. Un énorme pari donc mais très réussi, le public a apprécié !

C’est au tour de Tiësto de prendre place derrière les platines de la scène principale. Au final, un set assez étrange pour notre part avec des mélanges de styles de tous les côté et on ne savait plus trop sur quel pied danser… On attend donc impatiemment le finish du nouveau numéro 3 Dj Mag !

Martin Garrix et sa fameuse intro arrivent donc un peu plus tard que prévu avec un léger retard de 15/20 minutes. Nous attendions un set avec plein d’exclu, comme les titres de son nouveau label STMPD et ce qu’il avait pu faire à l’UMF Miami cette année, mais nous avons eu surtout droit à un set avec des titres qui ont déjà fait leurs preuves et qui n’ont rien de nouveau… Dommage même si l’ambiance était totalement au rendez vous ! Finish avec feu d’artifice (malgré le vent) et effets scéniques en tout genre, le jeune DJ néerlandais ne voulait même plus quitter la scène !

Dans la soirée, en apprenant le tragique événement de Nice, la fête n’avait toutefois pas la même saveur…

Reportage EMF 2016 – JOUR 2

Avec l’attentat la veille, l’organisation et la ville ont décidé de maintenir le rassemblement et l’ont partagé dans un communiqué de presse. Un choix judicieux malgré le contexte pesant…

Pour cette deuxième journée de festival, nous décidons donc d’arriver un peu plus tard que la veille afin d’éviter l’a file d’attente. Au final, il semblerait que l’entrée fut plus rapide ce vendredi, ce qui est donc une bonne nouvelle. Nous arrivons donc directement pendant le set du Suisse EDX alors que le beau temps est toujours au rendez-vous. Avec son style house unique, le DJ chauffe le public de l’EMF comme il faut ! Il nous passe bien sûr son remix de « Show Me Love » ou bien son hit « Missing » et en live c’est vraiment top, un très bon moment !

A la fin du set, direction la Beach stage située toujours juste derrière le Lydia à côté de la plage. On y retrouve notre français Tony Romera qui est en train de tout exploser avec son electro qu’on lui connait ! Notons que le son sur cette deuxième scène est également très bon. La scène reste elle comme les années précédentes, sobre ; c’est une mini mainstage au final.

reportage emf 2016 beach stage

Une petite pause boisson s’impose ! Nous nous rendons donc vers les stands en question afin de nous désaltérer. Bonne surprise cette année les stands étant plus nombreux, l’attente est vraiment minime, moins de 15 minutes pour vous faire servir. Le système des bracelets qui est lui également sans faille cette année en est pour beaucoup. Les prix sont eux classiques pour un événement comme celui-ci, comptez environ 4€ pour une bière par exemple. Les verres à l’effigie du festival sont également de la partie à 1€ de caution, parfait pour vous faire un petit souvenir !

Pour la nourriture on ne peut malheureusement pas en dire autant… Les stands sont eux au contraire trop peu nombreux et l’attente est donc interminable. D’ailleurs, nous n’avons vu que très peu de personnes en train de manger dans l’enceinte du festival. Dommage…

Retour à la musique avec la mannequin, réalisatrice, actrice, mais aussi DJette, Ruby Rose qui se produit sur la scène principale. Et malgré tout, on peut dire qu’elle a fait le taf ! En envoyant de la grosse electro à la Melbourne puissante, l’australienne a réussi à chauffer comme il faut le public français.

Elle est suivie par le DJ allemand Robin Schulz, qui se produit en même temps que notre Mosimann national sur la Beach stage. Quentin a d’ailleurs une nouvelle fois répondu présent et nous a proposé un set puissant et kiffant comme il en a l’habitude ! Pour Robin, spécialiste de la deep house avec notamment ses titres « Sugar » ou son remix de « Prayer In C », le style est lui bien différent. Il nous propose un set house dynamique, un peu moins puissant, mais très agréable et surprenant dans le bon sens !

A cette heure-ci, le point qui a posé problème sur les trois jours de festival se fait vraiment ressentir : la poussière… En effet, malgré un vent un peu moins puissant en ce deuxième jour, les nuages de poussières sont constants. Le gazon de l’EMF n’a pas tenu bien longtemps et c’est donc maintenant un sol sec que les festivaliers piétinent. Et au bout de quelques heures les yeux et le nez n’en peuvent plus. Seul solution, porter un masque de chantier/medecin ou un bandana tel un cowboy ainsi que des lunettes. Mettre en place des sols en plastique, comme c’est notamment le cas dans d’autres festivals européens, afin de limiter cette poussière serait vraiment très appréciable…

Il est maintenant temps d’attaquer les deux derniers artistes de la soirée : un français et un duo suédois. David Guetta fait donc son apparition à 23 heures devant un public qui l’attendait impatiemment. A 48 ans, le DJ connait son métier sur le bout des doigts et nous joue ses plus gros classiques pour le plus grand plaisir des festivaliers. Il se permet même une partie techno venu de nulle part !

reportage emf 2016 mainstage france

Mais pour le closing final c’est donc bien les anciens membres de la swedish Axwell et Ingrosso qui s’en chargent. Et quelle claque ! Le duo nous joue notamment leurs derniers titres persos comme « Barricade » ou bien « On My Way », mais ils reprennent également les titres progressive à l’ancienne comme le mythique remix d’Alesso sur « If I Love Myself », ou les dernières nouveautés comme le « Lean On ». Quel énorme kiffe ! Ces deux là sont vraiment un cran au dessus et on en profite un maximum… A demain !

Reportage EMF 2016 – JOUR 3

Après une deuxième journée riche en émotions, c’est parti pour ce dernier jour au Barcarès. Et oui ça passe vite… Mais la journée risque d’être bien rythmée avec notamment Hardwell, Dillon Francis, Nicky Romero et Dj Snake en closing du festival !

C’est donc aussi l’occasion de repasser devant les quelques shops juste après avoir passé les portails de sécurité. Ces portails et les agents de sécurité qui ont d’ailleurs assuré parfaitement leur fonction avec fouille minutieuse et aucun débordement majeur à déplorer. Un sentiment de sécurité très appréciable comme vous pouvez vous en douter.

Pour les « shops » partenaires, nous remarquons surtout le dernier de l’avenue, celui d’un certain DJ Snake et de sa team Pardon My French. En effet, le DJ français est le seul artiste à avoir son shop personnel sur le festival. Les différents articles en vente comme des casquettes ou tee shirt se sont d’ailleurs très bien vendus, si bien qu’il ne reste plus grand-chose en ce dimanche. On a également pu apercevoir des drapeaux français, distribués une nouvelle fois par son équipe, afin de faire la promotion de son nouvel album « Encore », prévu pour le 5 août prochain. La stratégie de notre frenchy est donc très bien pensée et les résultats sont impressionnants. Impressionnant pour un « petit » parisien !

Retour donc à la musique et sur la mainstage. On y retrouve le duo Pep & Rash qui fait suite au trio russe des Swanky Tunes. Et pour tout vous dire on ne s’attendait pas du tout à un set comme ça de la part des deux néerlandais. Pep & Rash nous ont en effet gratifié d’un set electro très puissant en jouant beaucoup d’anciens classiques electro et notamment pas mal de titres signés Showtek. Une grosse surprise donc quand on connait le style de leurs productions personnelles.

Pendant la prestation de DJ Smash nous décidons d’aller voir l’ambiance de la troisième scène. Car oui, cette année la nouveauté est le chapiteau monté entre la beach stage et la mainstage. Avec cette nouvelle scène les organisateurs ont diversifié un peu plus leur line up et le style de musique présent à l’EMF. En effet, des artistes tels que Luciano, Sascha Dive, Sven Väth ou encore Loco Dice, ont pu représenter à merveille la musique techno sous cette nouvelle structure.

Pour notre part nous n’avons que très peu profiter de cette scène par pur choix de préférence. On a pu cependant facilement remarquer la bonne ambiance sous ce chapiteau et les festivaliers qui ont répondu présents ! Les fans ont pu profiter d’artistes reconnus internationalement et malgré ce qu’on aurait pu imaginer la chaleur n’était pas vraiment un souci durant la journée. Un nouveau très bon point donc pour ajouter de la diversité au festival !

reportage emf 2016 mainstage panoramique

Nous retournons à la scène principale pour voir l’entrée de l’ancien numéro 1 Hardwell. Le néerlandais nous a dévoilé un set très puissant comme à son habitude. Il a même fini, comme on pouvait s’y attendre, par une partie hardstyle où il nous a gratifié de son remix de « Don’t Let Me Down ». Énorme ambiance alors qu’il n’est même pas 23 heures et qu’il reste encore 3 artistes !

C’est donc ensuite Dillon Francis qui prend le relais. Après la puissante electro d’Hardwell, la trap du DJ américain nous permet de nous « reposer » et de profiter du set de qualité, mais un peu plus à l’écart. Sa version live de « Need You » est particulièrement lourde ! Pendant ce temps nous avons également pu nous rendre compte que le poste de secours était situé à gauche de la scène (quand vous la regardé de face). Nous avons également cherché à savoir où se procurer des bouchons d’oreilles. Aucun stand (d’association par exemple) n’en distribuait gratuitement et c’était donc aux shops EMF (au prix de 2 EMF) que l’on pouvait en obtenir. Pas top pour la prévention…

Il est maintenant temps de clôturer ces trois jours avec la prestation de Nicky Romero et un finish assuré par DJ Snake. Pour le DJ néerlandais, pas réellement de surprise concernant le style de son set. Nicky nous a joué de la très bonne progressive house et du Protocol (son label personnel). Nous avons même eu droit à son dernier titre « Ready 2 Rumble », un puissant hit de festival qui a mis le feu !

Et voilà qu’arrive donc notre parisien DJ Snake. Et vraiment, William a été le « king » de la soirée ! Qu’on aime ou qu’on n’aime pas l’ambiance était au rendez-vous et il a su faire profiter son public français de bout en bout. Il nous a livré un poignant hommage aux victimes de Nice avec une Marseillaise reprise par tous les festivaliers, il a joué avec le public comme notamment lors d’un énorme « Get Low » sur lequel il a invité son compère Dillon Francis, et il nous a bien sûr présenté ses classiques et les nouveaux titres de son album comme « Talk » et bien « Ocho Cinco » produit avec les Yellow Claw. Un show à l’américaine donc avec en prime un feu d’artifice final ! DJ Snake sait représenter son pays la France lors des plus grands festivals mondiaux et l’on peut en être fier…

En conclusion, on peut s’en doute affirmer que l’Electrobeach fait de mieux en mieux au fil des années. Avec la présence d’artistes français et internationaux aux styles différents, une nouvelle scène pour la musique techno, une mise en avant de la musique et du travail français sur la Beach stage, des closing au top et un temps superbe sur les trois jours, cet événement fut d’une réussite totale ! A l’année prochaine !

Retrouvez des photos supplémentaires sur notre page Facebook

reportage emf 2016 mainstage dj snake