Nous vous proposons aujourd’hui un reportage complet sur un festival qui affiche une ascension assez incroyable : l’Electric Love Festival. En seulement 3 ans, ce festival autrichien a réussi à se développer à une vitesse folle et s’impose aujourd’hui petit à petit parmi les grands rassemblements européens.
Reportage Electric Love Festival 2015 – JOUR 1
Nous participons intégralement à ce festival, du mercredi après midi au dimanche soir. Ayant choisi le Confort Camping, notre arrivée s’effectue aisément, tant au niveau du balisage que de la récupération des objets utiles. C’est donc après une queue d’environ 5 minutes que nous sommes munis de nos 3 bracelets (permettant d’accéder au Confort Camping, à la soirée de warm up du mercredi et au festival). Quelques minutes plus tard, nous avions en notre possession une tente 2 secondes ainsi qu’une carte bleue MasterCard, comprenant les Tokens nécessaires aux différentes transactions, comprises dans le package.
Cette carte bleue peut être rechargée soit au camping soit à l’intérieur du festival (par cash ou carte) sans souci : jamais plus d’une minute de queue. Autre élément inclus dans le package : un casier gratuit permettant de stocker à l’abri nos affaires, mais malheureusement celui-ci reste introuvable. Une batterie aux couleurs de Redbull est également donnée, permettant de recharger nos smartphones, une bien bonne petite nouvelle ! Après le montage plutôt simple de la tente 2s, nous voilà en route pour le festival et sa warm up party. On souhaite donc mettre 2-3 affaires dans les lockers et on se rend vite compte qu’ils sont au final inexistants… On arrivera cependant à en trouver dans le festival au stand QBB.
Lors de notre arrivée sur le festival, 1er constat, ce n’est pas incroyablement grand, mais tout a l’air plutôt bien disposé ! Un point aussi : la Main stage n’est pas du tout terminée alors que le festival arrive sur cette stage demain. On se rend donc sur les 2 scènes ouvertes : Heineken, plutôt petite, et Club Circus qui est un grand dôme. Le son y est un peu trop grave, mais sera corrigé par la suite ! Les sets s’enchaînent donc au fil du temps sans provoquer une ambiance magnifique, mais suffisante.
Petite pause repas où l’on retrouve une grosse diversité : frites, burger, croque-monsieur, bretzel, nouilles asiatiques, pizza… Compter environ 7 € le repas, ce qui reste convenable. La pinte de bière est à 5 € tout comme une vodka redbull ou toute autre boisson alcoolisée, ce qui n’est pas très cher en revanche. À noter que dans le camping la pinte est à 2 € et ça, c’est vraiment sympa !
Nous revoilà donc en scène Club Circus où Philip Cue nous balance un set permettant de bien monter l’ambiance. On zappe le set de Felice car il sera demain en Main stage pour l’opening. Nous en profitons donc pour aller voir Joachim Garraud qui nous a fait du Garraud avec son clavier et son show Space Invaders bien rodé. L’espace est plein et compte pas mal de fans du français. Petit point noir, le courant a sauté 3 fois durant son set, certainement à cause de la pluie. Heureusement, les 2 scènes du jour sont couvertes.
Retour sous club Circus pour l’arrivée de R3hab qui nous sort un set assez classique avec ses titres comme « Revolution », sans réelle surprise. À noter que le Club Circus est plein à craquer avec une bien belle ambiance ! Deorro, qui était la star attendue de cette warm up, n’a pas déçu et a su enflammer ce dôme avec des sons très puissants et une réelle envie de partager sa bonne humeur. Nous commençons à fatiguer et décidons donc de rentrer une fois le set de Deorro terminé… Comptez environ 10 petites minutes pour arriver au Confort Camping, 15 pour les 2 autres.
Reportage Electric Love Festival 2015 – JOUR 2
Nous vous annoncions que la Main stage n’était pas terminée la veille, et bien tout le monde a travaillé toute la nuit pour pouvoir terminer à temps. On devra cependant attendre jusqu’à 16 h 25 pour pouvoir entrer, les derniers réglages n’étant pas réalisés avant. Afin de patienter toute la matinée nous allons voir les autres campings où l’on se rend compte qu’ils bénéficient de plus de diversité au niveau restauration. En revanche, les Conforts disposent de « trop » de douches, nous ne faisons donc jamais la queue pour cette douche gratuite.
Du très très lourd s’annonce aujourd’hui avec dans l’ordre Dimitri Vangelis, Galantis, Don Diablo, 3Lau, l’opening by Felice, Oliver Heldens, Alesso et enfin Tiësto. Nous profitons du temps assez clément pour faire un tour de festival et voir toutes les animations proposées par les partenaires, l’occasion de rigoler un bon coup et de récupérer quelques goodies tels que des tongs ou de la crème solaire. Nous faisons l’impasse sur la cape contre la pluie, mauvaise idée !
Retour en Main stage pour voir le set de Galantis qui chauffe pas mal le public avec son tube phare du moment : « Runaway (U & I) » assez énorme en live ! 3Lau arrive ensuite avec son style bien particulier où rien n’est relâché pendant 1 h. Passant de tracks comme « Rythm Of The Night » au nouveau tube de Rihanna, l’Américain a enflammé la Main stage avant l’opening !
Place donc à cet opening tellement attendu ! Nous avons eu le droit à un orchestre interprétant en live « Adagio For Strings » accompagné d’une chorale. Après ça, les chanteurs ont pu interpréter « Clarity » de Zedd par exemple. Au final un très bel opening avec pas mal de feux d’artifice, de beaux effets et la montée de la puissance sonore, de bon augure pour la suite ! Felice poursuit donc cet opening et Oliver Heldens s’occupe de la suite. Il nous livre un set très très ressemblant à celui proposé une semaine plus tôt lors de la Sensation. Dommage pour nous, mais tant mieux pour ceux qui ne l’avaient pas écouté.
Arrive juste après l’attendu Alesso qui nous livre un set monstrueux ! Tant au niveau spectacle avec l’utilisation à plein régime des écrans de la scène, qu’au niveau jeux de lumière, son set est une pure réussite. Pendant 1 h 30 le DJ joue des tracks telles que « On My Way » ou « Sun Is Shining » d’Axwell/\Ingrosso ou ses propres titres comme « Heroes » et l’artiste s’éclate à fond. Pour conclure cette belle journée, nous retrouvons Tiësto qui a définitivement changé de style depuis quelques années. Comme Alesso, le set de Tiësto dure 1 h 30 et c’est tant mieux ! Quoi qu’il en soit, la journée était top et l’ambiance était au rendez-vous, malgré une limite d’âge assez jeune (16 ans).
Reportage Electric Love Festival 2015 – JOUR 3
Ça y est, toutes les scènes sont ouvertes pour ce troisième jour, le festival ouvre donc ses portes vers 11 h et nous découvrons la scène « Stonehenge » (comprendre deep house) ainsi que la Q-Dance. Toutes les deux sont belles, voire très belles, avec un effort sur les décors, mais étrangement très proches… Rapprocher autant de la deep et une Q-Dance est assez étonnant, mais bon passons. Nous n’irons que peu sur la Stonehenge, non pas que les Watermat ou Robin Schulz ne nous intéressent pas, mais on préférera rester en Main stage pour écouter MAKJ ou Armin, par choix.
Nous nous baladons donc dans le festival une partie de la journée et passant pas mal de temps en Q-Dance où les sets s’enchainent sur un rythme effréné et où MC Villain crée une folle ambiance. Si on aime le genre, cette scène est réellement incontournable !
Le soleil nous brûle la peau avec près de 35° et la crème solaire offerte par les partenaires est la bienvenue. Nous décidons donc à 17 h de nous rendre dans la stage (couverte) Heineken Starclub où se déroule la « power hour » : durant 60 minutes, 60 titres sont remixés par DJ Selecta. Des titres d’anthologie s’enchainent avec des drops actuels, tout est très bien organisé et l’on passe un très bon moment. On aura même droit à un remix inattendu de « Love Me Like You Do » d’Ellie Goulding.
Nous retournons sur la Main stage pour voir le set de Carnage, un set tout en gros drop bien puissant avec le côté ricain qui lui est propre, de quoi mettre toute la foule en furie pour l’arrivée de DV&LM. Positionnés très tôt dans la timetable (à cause de leurs autres évènements), ils nous ont proposé un set ultra commercial (trop ?) et sans réelle originalité. On aurait pu l’appeler le « Pogo set » tant il y en a eu… S’en suit Jay Hardway, mais pour nous, une pause s’impose. Il faut prendre des forces, car tout ce qui arrive promet d’être incroyable. Nous mangeons donc un bon burger, on fait un petit tour en Q-Dance pour voir la fin du set de Coone. Cette scène est vraiment jolie et la tombée de la nuit permet de révéler certains jeux de lumière.
Cependant, il est déjà l’heure de retourner en Main stage pour ne pas rater l’arrivée de MAKJ. Son set a été énorme, balançant des drops monstrueux. Grosso modo durant une heure ça n’a pas arrêté. La nuit est tombée, la Main stage est à pleine puissance et la foule se régale. À noter qu’il y a eu trois renforts sons sur la Main stage, pour ceux qui sont loin, et c’est vraiment agréable de pouvoir avoir un son de qualité un peu partout ! Nous retrouvons par la suite le duo le plus en vogue du moment : Axwell/\Ingrosso.
C’est donc à un set d’une heure et d’une grande intensité auquel nous assistons. Les vidéos proposées sur les écrans d’Electric Love étaient à couper le souffle, on s’est même cru dans un cinéma géant lors de « Something New ». Les lasers tournent à plein régime, du feu à n’en plus finir, des remix comprenant leurs anciens tubes comme « Save the World » de la Swedish House Mafia avec « One More Time » des Daft Punk, bref c’était magique. L’un des trois meilleurs sets du festival !
Pour conclure cette journée riche en émotion, nous retrouvons Steve Aoki. L’homme fou s’est calmé et c’est tant mieux au vu de la qualité de son set, il était impressionnant de rigueur et de justesse. Un énorme set donc, où l’on n’a pas retrouvé de bateau gonflable, mais un très beau remix de « No Beef ». Il n’a quand même pu s’empêcher de balancer de nombreux gâteaux dans la foule, mais on lui pardonne ! C’est donc sur ce superbe enchainement de sets que s’achève notre journée ensoleillée, il faut se reposer, car le line-up de demain est tout aussi impressionnant.
Reportage Electric Love Festival 2015 – JOUR 4
Dernier jour de festival, le soleil brille et on se balade un peu dans le festival. Nous jouons avec des bretzels sur le stand BlaBlaCar, on fait un babyfoot en mangeant des pick up sur le stand de la marque ou on réalise une sorte de « docteur maboul » sur le stand Eristoff. À chaque fois, des cadeaux sont à gagner et nous gagnons un accès en hauteur sur le stand de la marque de Vodka. Nous l’utiliserons plus tard.
En attendant les gros noms de la Main stage, nous nous rendons donc en Q-Dance pour nous défouler quelque peu où les Wasted Penguinz nous balancent un très joli set. Il fait malheureusement très chaud et de nombreuses personnes, nous y compris, essayent au maximum de rester à l’ombre. Petite ombre au tableau (sans mauvais jeu de mots) : il y avait très peu d’espaces ombragés mis à disposition par les organisateurs. C’est donc sur le rebord d’une palissade que nous écoutons la douce mélodie des stages, gardant notre énergie pour le soir.
Il est 18 h et nous partons voir VINAI qui nous sort un beau set comme on les aime, sans temps mort. Ils nous jouent d’ailleurs un joli remix de « Blue » d’Eiffel 65. Il est 19 h et Ummet Ozcan arrive. Les nuages se font de plus en plus menaçants et l’on entend un message dans les haut-parleurs du festival. Malheureusement, on n’est pas très concentrés et on ne comprend à peu près rien… On apprendra par la suite qu’il s’agissait d’un message d’alerte demandant à tout le monde de bien s’assurer de la fixation de sa tente. Le DJ fait donc son set tranquillement, mais une pluie diluvienne vient tout perturber. Le show continue, lui aussi et un quart de la Main stage reste sous la pluie profiter du spectacle. Nous partons nous mettre à l’abri, mais trop tard nous sommes noyés et impossible de trouver un vêtement de pluie : tout a été dévalisé. C’est un véritable orage qui ravage un peu tout, on a même entendu un tonnerre bien plus puissant que le son de la scène, à tel point de se demander si ce n’était pas dans l’instru…
Au final, la pluie ne s’arrête pas avant le milieu du set de Kaskade. Ce qui est bien avec le producteur, c’est qu’on entend ses propres sons, et de temps en temps ça fait du bien de ne pas écouter toujours les mêmes titres (on pense par exemple à « Lean On », « Runaway » ou « Sun Is Shining » qui ont dû passer une dizaine de fois chacune).
S’en suit un joli set de W&W qui annonce la couleur pour la soirée, mais que nous devons écourter pour manger et aller au stand Eristoff utiliser notre fameux gain. Le set d’Armin van Buuren commence lui et envoie un rythme infernal en 138 : ça, c’est de la Trance ! C’est à notre tour de passer, on nous confie un baudrier et on nous installe dans une nacelle et c’est parti ! Nous montons à environ 15-20 mètres, face à la Main stage, et profitons durant 5 minutes d’une vue exceptionnelle sur le set d’Armin. Sensation incroyable, il nous a rarement été permis d’avoir une vue aussi magique !
Après 5 minutes de spectacle, nous retournons donc à l’avant de la Main stage pour profiter au maximum de la puissance sonore. Armin nous a fait un set de folie. De plus, le numéro 3 mondial a ramené ses bracelets magiques et le rendu live est vraiment impressionnant. C’est donc après 1 h 30 de folie qu’arrive Knife Party. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils nous ont littéralement scotchés. Un set qui est monté en puissance tout du long terminant à un rythme dingue, dépassant les 160 bpm !
On a ainsi pu profiter en live de « Bonfire » et surtout d’« Internet Friends ». Une superbe performance du duo australien qui a vraiment tout déchiré. Showtek arrive pour clôturer ce festival avec une pression énorme : faire mieux qu’Armin et Knife party. Soit, mission impossible. Ayant un set de 1 h 30 ils ont pris le parti de redescendre en intensité afin de monter au fil du temps, mais la cassure a été violente et il a fallu attendre une petite heure avant de pouvoir retrouver le niveau des sets précédents. En fin de set nous avons donc pu assister à un closing avec feux d’artifice et dans notre dos celui de la Q-Dance. Très beau closing, de quoi donner des frissons après tant d’émotion !
Il ne nous reste plus assez de courage pour poursuivre avec Adam Beyer, nous décidons de rentrer au camping où l’orage a dévasté une partie des tentes. La nôtre est remplie d’eau, mais toujours à sa place (tout le monde n’a pas cette chance). C’est d’ailleurs à ce moment que nous apprenons le décès d’un festivalier, n’ayant pas internet avant… Cela nous plombe bien l’ambiance et nous passons une nuit peu agréable et remplie d’humidité.
Avec une telle catastrophe et outre le désastre causé par dame nature, ce festival est une vraie réussite, tant en matière d’organisation (jamais plus de 5 minutes d’attente) qu’en matière de performances scénographiques. Il nous tarde de voir l’évolution de ce festival, mais au vu de la programmation et des possibilités, nous ne serons pas étonnés de le voir parmi les 10 plus grand du monde d’ici 5 ans !